top of page

Intégration urbaine

  phase préliminaire

Inspiré du comportement du végétal dans le phénomène d’érosion, L’entre-pousse saisit les opportunités de s’immiscer dans une structure initiale en béton à l’aide d’une architecture envahissant le basilaire, s’infiltrant à la base et se déployant en hauteur. Générant une structure habitable, le principe d’envahissement est aussi celui d’une cohabitation de matière et de fonctions, de laquelle découle des espaces de rencontres et de socialisation, qui viennent ponctuer l’espace. Aussi, la résilience du végétal face aux matières qu’il côtoie, témoigne d’une sensibilité face à son environnement, qualité qui, transposée à l’échelle architecturale, présente un potentiel bioclimatique intéressant.

 

La recherche formelle derrière le projet se veut une réponse aux différents flux humains et environnementaux liés au site. L’implantation de la tour en recul par rapport à la rue s’inscrit dans un volonté de réduire la densité perçue, de minimiser l’impact de l’ombre du bâtiment sur les voisins ainsi que de réduire l’intensité acoustique du secteur. La tour s’oriente ensuite pour mieux se déployer vers le Sud et bénéficier de la lumière naturelle. Finalement, la taille de la tour s’amincit afin de tendre vers un aérodynamisme permettant aux vents d’épouser la forme et non de s’y fracasser.

 

 

plan d'implantation

flux humains

flux des transports 

flux des vents

superposition des flux

Les espaces de socialisation, majoritairement localisés au sud font le lien entre les deux fonctions principales hébergées par le bâtiment, soit des bureaux et du logement. La mixité de fonctions bureaux/logements, représente une cohabitation intéressante vu la complémentarité naturelle de leur plage d’utilisation, dans l’optique d’allier lieux de qualité et économie d’espace. On imagine des espaces flexibles qui laisseraient place au repos comme à l’exercice physique, à la socialisation comme à l’individualité, au bureaucrate et au résident, vers une optimisation de l’espace et une mixité sociale encouragée. Offrant des espaces collectifs de qualité pour ses utilisateurs, le projet vise également à s’ouvrir sur le quartier, s’intégrer à l’urbain et bonifier la vie du secteur par l’ajout d’infrastructures publiques. Cette volonté se matérialise notamment par la transformation du basilaire existant en un pôle structurant pour le secteur. Exploitant l’abri naturel qu’offre la structure du basilaire, l’équipe propose notamment d’y déplacer les arrêts de bus, d’intégrer des stationnements vélo et de permettre le transit diagonal à travers le bâtiment, en plus de proposer un espace collectif flexible propice aux rencontres. Une hiérarchisation des accès permet de donner une échelle juste aux fonctions respectives.

 

 

implantation initiale

recul par rapport à la rue

orientation vers le soleil

aérodynamisme

Les différentes volontés conceptuelles appuyées par des simulations énergétiques suggèrent un volume élancé et angulaire. Dans cette optique, le principe de triangulation structural se présente comme la meilleure des réponses par rapport aux intentions. Une exploration de modules triangulaires a permis d’initier une réflexion sur la structure. Sans  appliquer systématiquement le module triangulaire au bâti, quelques principes affectant l’habitabilité d’une telle structure sont à retenir, notamment l’apparition d’une trame forte, la capacité à générer à la fois des formes très rationalisées et d’autres très complexes ainsi que la diversité d’échelle de module.

 

 

coupe programmatique

Se présentant comme un treillis envahissant le bâtiment de manière stratégique, la structure ponctue le bâti et permet de générer des espaces intermédiaires habitables, qui se dilatent et se rétractent selon les flux externes et internes.  Les multiples dimensions de celui-ci telles que les nœuds, arrêtes et surfaces, viendront qualifier différents espaces du bâtiment, notamment les espaces collectifs interstitiels où la structure triangulée s’infiltre pour générer un espace tridimensionnel habitable.

 

À la manière de nos explorations filaires de la critique précédente, la structure en treillis serait génératrice d’espaces uniques, se rétractant et se dilatant au rythme des flux internes et externes. Elle se faufilerait dans les espaces de socialisation et en façade comme une parois tridimensionnelle. Elle créerait des espaces intermédiaires habitables aux ambiances évolutives et aux potentiels bioclimatiques. 

 

En effet, cet espace permet de faire une gestion des gains internes par une ventilation naturelle par effet de cheminée combiné avec des pare-soleils intégrés au treillis. En été, les ouvertures intérieures et extérieures permettent une ventilation naturelle et une évacuation de la chaleur au profit d’un air frais. La nuit, une ouverture dans la façade permettrait d’évacuer la chaleur encore présente dans l’interstice et de remplir la tour d’air frais. En hiver, l’espace interstitiel permet le chauffage solaire passif par des masses thermiques au sol et une redistribution de l’air chaud dans les différents niveaux du bâtiment. La nuit, l’espace interstitiel retourne sa chaleur au bâtiment ce qui permet de diminuer les besoins de chauffage durant les heures les plus froides. De plus, la présence de végétation permet de filtrer l’air pouvant être vicier en plus d’agir comme protecteur solaire et refroidisseur d’air en été.  

Ultimement, l’entre-pousse propose l’envahissement du bâti initial par une structure triangulée qui se déploie et se rythme selon les flux humains et environnementaux. Générant une structure habitable, le principe d’envahissement est aussi celui d’une cohabitation de matière et de fonctions, de laquelle découle des espaces de rencontres et de socialisation, qui viennent ponctuer l’espace et bonifier la qualité de vie des usagers.

par Rosemarie Faille-Faubert, Julien Laroche et Jasmine Maheu Moisan

L'ENTRE-POUSSE

bottom of page