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L’Entre-Deux s’intéresse au processus de transformation matérielle selon les flux. Les variations matérielles se produisent à différentes intensités selon la sensibilité de l’interface avec l’atmosphère. Le projet propose une architecture sensible créant des espaces interstitiels flexibles, érodés par les flux humains. Le désir de travailler en strates vise à se défaire de l’idée de la forme préconçue de la tour. De cette façon, la forme induit une plus grande surface d’enveloppe, optimisant la relation avec son environnement et avec son climat. L’Entre-Deux présente une façade adaptative selon les besoins des occupants en réponse aux variations saisonnières et journalières. La modularité s’inscrit dans l’optique de responsabiliser les utilisateurs face à leur environnement. Les choix architecturaux visent à améliorer la productivité  et  créer  un environnement de travail novateur stimulant. L’Entre-Deux  propose d’optimiser la collaboration et la socialisation par des rencontres impromptues dans les espaces collectifs centraux.

 

par Catherine D'Amboise, Pierre-Alexandre Lemieux et Pascale Ouellet-Dompierre

ENTRE-DEUX

 

 une architecture adaptative en réponse au climat et aux besoins de l'occupant

Plan d'implantation

mixité verticale

minces strates

potentiel passif

canalisation du vent

protection de la rue

accès au solaire

intégration

structure/ mécanique

suspension des volumes

espaces entre-deux

Perspective entrée Place Desjardins

Les plans libres sont possibles grâce à la suspension de la structure. Le cÅ“ur de l’entre-deux offre des lieux collectifs. Les strates périphériques se composent de postes de travail individuels et privés. On retrouve 120 occupants par étage, à 90 pieds carrés par occupant, incluant 22% d’espace commun. Le bâtiment présente une très grande superficie d’enveloppe, ce qui engendre une dualité entre lumière et thermique. 

Perspective espace de bureaux

Perspective salle polyvalente 17e étage

Perspective espace entre-deux collectif

L’habitation se trouve au sommet de la tour. Les logements sont tous traversants, et sont centrés sur une cour intérieure. On retrouve 30 logements, offrant 5 typologies différentes, variant d’un loft de 50 m2 à un espace plus généreux de 140 m2. Chaque logement bénéficie d’une loggia bioclimatique au sud pour créer un espace tempéré. La cour intérieure crée un lieu de rassemblement, ouvert sur le ciel. L’objectif de l’habitation était de créer un deuxième sol en hauteur, afin d’offrir une typologie résidentiel à échelle humaine. Lorsque les propriétaires sont dans leurs logements, ils bénéficient des valeurs ajoutées de la tour, notamment l’intimité et la vue spectaculaire. 

Perspective cour intérieur des habitations

La solution préconisée pour les façcades est celle d’utiliser des panneaux isolants mobiles translucides coulissants afin d’adapter le bâtiment sous un cycle diurne et nocturne. L’adaptabilité de la façade permet aux utilisateurs de contrôler leur environnement afin d’optimiser leur confort et ainsi leur productivité. Le dessin de la façade évolue selon l’activité interne. Un système semi-automatique régule les panneaux en période critique et d’inactivité du bâtiment. À titre d’exemple, la nuit, l’hiver, les panneaux se ferment pour conserver la chaleur du bâtiment, alors qu’à l’été, ils demeurent ouverts pour l’évacuer. L’objectif premier est de rendre l’utilisateur responsable face à son environnement. Toujours dans l’idée de décalement, l’occupant coulisse les panneaux parallèlement à la façade pour varier la transmittance de l’ouverture. L’occupant est actif et maitre de l’adaptabilité de son environnement de travail. Un guide d’utilisateur permet aux travailleurs de comprendre les solutions à préconiser selon leurs besoins. 

 

Détail façade

Coupe de détail

Maquette

Maquette

ENTRE-DEUX

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