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CHRYSALIDE

Intégration urbaine

  phase préliminaire

par Sophie Lalonde, Laurie Lavallée et Mélanie Watchman

Le projet vise à construire une tour de 15 étages au coin de l’avenue Honoré-Mercier et de la rue Saint-Joachim. Dix étages d’espaces de bureaux pour une firme d’assurance de même que cinq étages d’habitation sont prévus. Cette tour sera ajoutée au basilaire présentement occupé par des espaces commerciaux. Ces dimensions guident l’élaboration d’une structure hybride en bois et en acier pour la tour. L’esquisse inspirée du thème de l’érosion révèle le potentiel de dissolution d’une matière granuleuse ainsi que le déplacement de matière. En effet, les explorations en cassonade ont suscité la réflexion sur plusieurs aspects du projet, notamment sur le rapport au contexte par la présence d’une coulée ainsi que les possibilités d’une fissure collectrice de flux humains et naturels.

Le nouveau bâtiment s’intègre au contexte urbain et optimise sa volumétrie pour bonifier l’ensoleillement et le confort thermique. En effet, nous avons cherché une forme qui maximise l’apport en lumière naturelle dans la tour afin de favoriser le chauffage passif et limiter les besoins d’éclairage artificiel tout en considérant l’ombre portée que la volumétrie génère. Cette préoccupation est davantage importante pour les résidences sur la rue Saint-Joachim et la rue Saint-Jean que pour l’avenue Honoré-Mercier étant donné la nature de l’occupation. Notre intention est de générer des espaces qui offrent des expériences riches autant pour les usagers de la tour que pour les individus à proximité.

La perméabilité du site est limitée par les différents niveaux du sol. Un lieu de passage offrant une protection pour les piétons entre la rue Saint-Joachim et la place publique bonifierait cet espace en augmentant la sociabilité du lieu. L’intégration de la végétation au projet permettra de limiter les effets d’îlots de chaleur urbain. De plus, cela offrira des milieux de vie agréables pour les usagers puisqu’ils auront des vues sur des toits verts et des terrasses qui pourront être aménagées par les occupants. L’intégration d’espaces extérieurs se fait à plusieurs endroits du bâtiment et répond aux différents besoins des usagers. Les espaces doivent être adaptables et appropriables afin de répondre à plusieurs fonctions et être plus durables et robustes dans le temps. La robustesse doit se faire à toutes les échelles. Selon Bentley (1985, p.56), la robustesse est « equally important indoors and out, but its design implications for buildings are different for those of outdoor places […]. So we shall take the buildings as our starting point, working outwards from them into the adjacent outdoor places. »Bref, le projet cherche à offrir un milieu stimulant en permettant à l’occupant d’interagir avec les lieux et d’adapter son environnement à ses besoins. Le confort des usagers estau coeur des intentions.

Afin de favoriser le bien-être et la productivité, différents types d’espaces sont offerts selon l’orientation du bâtiment. Une hiérarchie des fonctions est perceptible entre la base de la tour connectée à la place publique et les étages dédiés à l’habitation au sommet de la tour. De plus, les espaces de rencontre, de discussion et d’échange sont prévus dans les atriums protégés par la résille métallique du côté sud de la tour. Les espaces relevant davantage de tâches individuelles sont situés en périphérie.

Quant au confort thermique, une volumétrie réduisant les vents à la base de la tour a été recherchée afin que les espaces extérieurs demeurent agréables à fréquenter en toutes saisons. Puisque les vents dominants proviennent de l’ouest-sud-ouest pour trois saisons de l’année, la tour est inclinée de manière à dévier les vents vers le sommet et le côté de celle-ci ce qui minimise la quantité de vent au sol et sur les terrasses aménagées. Un système de ventilation naturelle par effet de cheminée est envisagé et un mécanisme permettant de transformer ce déplacement d’air en énergie au sommet de la tour est considéré dans l’optique de concevoir un bâtiment régénérateur. Puisque la plus grande source de bruit provient des véhicules circulant autour du bâtiment, l’ouverture de celui-ci est orientée davantage vers la place Québec où les niveaux de bruits sont moindres. Dans l’objectif de donner aux usagers le contrôle de leur environnement en leur permettant d’ouvrir les fenêtres, une façade double-peau pourrait s’avérer utile pour limiter les irritants extérieurs.

Une structure de bois reprend la trame du basilaire existant ayant les dimensions de 30 par 60 mètres et dont la structure est en béton. Les travées régulières de 10 mètres permettent un aménagement épuré afin de conserver des espaces flexibles et adaptables. Nous cherchons à intégrer la tour au contexte en misant sur la connexion avec la place publique par la présence d’un voile métallique épousant la forme de l’ouverture et continuant son mouvement pour protéger une partie de la place.

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